Education II

Je viens de regarder un reportage poignant sur une jeune Soudanaise dont les pieds sont atrophiés, et qui fait chaque jour deux kilomètres sur les genoux pour se rendre à l’école.
Pendant ce temps, en Occident, les enfants chahutent en classe. Victimes d’un véritable lavage de cerveau, une solide minorité de ces enfants voient en l’école (mais aussi en la police ou en toute autre forme de structure sociale) un véritable territoire ennemi. Ils ont le soutien des soixante-huitards et de leurs descendants, y compris parmi les profs. Ces "maîtres à penser" (pensée unique, naturellement) s'obstinent à confondre amélioration - car tout est toujours susceptible d'amélioration - et destruction. Pour eux, il faut à tout prix déstabiliser la société afin de prendre le pouvoir. Ils y arrivent : on a peur des élèves et de leurs parents. En fin d’étude, on leur donne un Bac qui ne veut plus rien dire. Résultat : la meilleure des universités françaises (exception faite des grandes écoles) est au numéro 64 à l’échelle mondiale. Indiens, Chinois, Japonais, Coréens et bien d’autres, même dans le Tiers Monde, reçoivent une instruction primaire et secondaire plus solide que celle qui est normalement disponible dans les vieilles démocraties.
Il faudrait avoir le courage politique de rendre l’école facultative : alors là, presque tout le monde voudrait y aller…même sur les genoux. Les autres iraient jouer au foot avec des moniteurs d'éducation physique. Pour ceux qui ne voudraient même pas aller jouer au foot, cela ne changerait rien car de toute façon ils ne veulent rien apprendre. Quant aux profs que cela libérerait, on pourrait les recycler et en faire des enseignants pour adultes. J’ai personnellement rencontré deux anciens élèves qui m’ont dit : “Mais qu’est-ce que j’ai été con de ne pas mieux travailler au collège !” Pour deux que j’ai rencontrés par hasard, combien y en a-t-il dans une ville (comme la mienne) de 300.000 habitants ? Combien de dizaines de milliers à l’échelle nationale ? On devrait donner une deuxième chance à ces repentis qui se rendent compte, sur le tard, à quel point leur entourage les a trompés.