mercredi 20 février 2019

Trump et les djihadistes


Donald Trump encourage les Européens à reprendre chez eux les djihadistes.
Les media européens pensent que cela poserait un risque, car ils savent bien (comme nous tous) que rien de bien sérieux ne leur arriverait. La France s’apprête d’ailleurs à en relâcher une quarantaine dans les semaines qui viennent. 
S’ils revenaient vers les États-Unis, ce qu’ils se garderont bien de faire, ils seraient immédiatement incarcérés à vie dans une prison spéciale haute-sécurité.
Donald Trump ne souhaite pas que les djihadistes reviennent semer la terreur en Europe : il souhaite simplement qu’ils soient « accueillis » comme ils le méritent.
Grande différence de point de vue entre les deux côtés de l‘Atlantique. À moins que…
Le président américain est un réaliste, et il est bien informé. Il connaît certainement la criminelle mansuétude dont font preuve les Européens envers les terroristes. Il se dit peut-être : « S’ils sont incapables de gérer correctement le retour des djihadistes, ils se préparent de gros ennuis, et ce sera bien fait pour leur gueule. »

mardi 5 février 2019

Hybrides


Nous connaissons tous le processus d’hybridation. Avant les OGM de laboratoire, un grand nombre d’espèces de plantes et d’animaux ont été « créé » par des fleuristes, des agriculteurs ou des éleveurs. 

J’ai toujours aimé le canard à l’orange, et encore plus le salmis de canard. Peut-on hybrider ces deux recettes et aboutir à un salmis de canard à l’orange ?
Problème du salmis : je n’en avais pas goûté depuis l’adolescence. Ma mère le cuisinait deux ou trois fois par an, et c’était un délice.
Je me suis donc précipité sur le net pour rechercher la recette (ou plutôt LES recettes) de salmis de canard. Las ! Quelle déception ! Je me suis tout de suite rendu compte que cela n’avait rien à voir avec la façon dont ma mère cuisinait ce plat. Je me suis alors tourné vers les bons vieux livres de cuisine. J’en ai beaucoup. En fait, j’en ai trop, mais passons… Là encore, grande déception. J’ai alors consulté le plus vieux de tous : « La bonne Cuisine de Madame Saint-Ange », éditions Larousse 1929. Papier jauni, couverture écornée. C’était LE livre de cuisine de ma mère. À l’époque de son mariage, en 1938, le couple vivait dans la pauvreté ; pas l’abjecte pauvreté, mais néanmoins la pauvreté. Les ménages n’avaient souvent qu’un seul livre de cuisine ; en général, un cadeau de mariage.
Je trouve Salmis de Canard dans le livre de Madame Saint-Ange. Et là, « Les cieux s’ouvrirent et une musique divine descendit sur la terre. » C'était LA recette authentique du salmis. Elle s'applique aussi au faisan et à la pintade. 
Voici, telle que je l’ai pratiquée, la recette du salmis de canard à l’orange.

Enlever le zeste d’une orange et le découper en fine lanières, puis le faire bouillir 5mn dans de l’eau sucrée.
Peler l’orange, et la mettre à l’intérieur du canard.
Dans une cocotte, préparer un fond de légumes émincés : oignons, carottes, champignons, ail, sel, poivre. Y déposer le canard et l’entourer de ses abats (enlever la peau du gésier). Couvrir la cocotte et la mettre au four 2h à 200°. Laisser reposer 15mn.
Découper et désosser le canard. Garder la viande sur un plat allant au four.
Dégraisser la cocotte et bien racler le fond. On peut garder la graisse de canard pour d’autres préparations : pommes de terre à la Sarladaise, par exemple.
Remettre la peau du canard dans la cocotte avec les légumes et les abats.
Écraser les os et la carcasse, et les ajouter également à la cocotte.
Ajouter un petit verre de liqueur d’orange (Cointreau, Curaçao, Drambuie ou Mandarine Napoléon), puis deux grands verres de vin rouge. Amener à ébullition et laisser mijoter 30mn. 

Tout ceci peut être fait la veille.

Retirer de la cocotte les os la carcasse. Poubelle.
Passer tout le reste au mixeur. Rectifier l’assaisonnement si nécessaire. On doit obtenir une sauce qui n'aura pas besoin d'être épaissie. Si la sauce est trop épaisse, alléger avec du bouillon de poulet. Ajouter un morceau de beurre.
Remettre la chair du canard dans la cocotte, ajouter un deuxième petit verre de liqueur d’orange, et faire réchauffer doucement.
Servir décoré avec les zestes de l’orange.
 Résultat ? Tout simplement renversant !