mardi 28 février 2017

Le désert

Une amie, écrivain de talent, se plaint que ses propres enfants ne lisent pas ce qu'elle écrit. Cela semble incroyable. Si mon père ou ma mère avaient publié des chroniques et des romans, je me serais précipité avidement vers ces écrits, quitte peut-être à oser des remarques ou même des critiques. Mais j'aurais été fier d'eux.
Et pourtant...
Ça ne m’étonne pas : ma fille me lit, mais ma sœur, "enduite de religion" comme dirait ma concierge, est totalement indifférente. Mes innombrables cousins et cousines également. C'est le syndrome : "Nul n'est prophète en son pays" ou, "Nothing good can possibly come out of Nazareth". Quand on connait une personne, avec son aspect ordinaire, mais aussi avec ses défauts et ses bizarreries, on a peine à croire qu’elle soit capable de grandes choses. Si l’on ajoute à cela une pointe de jalousie et le besoin, souvent inconscient, de se sentir supérieur aux autres en rejetant ce que ces autres ont accompli, il n’est pas étonnant que l’écrivain, à l’instar du bouc émissaire de William Hunt, se sente rejeté par ses proches.

Cela me rappelle aussi la parabole des invités au repas de noces : Alors il dit à ses serviteurs : Le repas de noce est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes.
Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce.’
Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons.

dimanche 5 février 2017

Coup de chapeau



J’aimerais citer ici un article de mon amie et collègue Françoise Dubost-Luciani. Son humour anglais saupoudré de sarcasme voltairien est un délice :

Chers amis policiers, laissez une vieille dame vous donner quelques conseils qui vous éviteront d’être poursuivis au cas où vous tueriez ou blesseriez par erreur un délinquant particulièrement dangereux.
– Si vous n’avez pas le compas dans l’œil, ne partez jamais en opération sans vous être munis d’un double-décamètre. Je sais, son emploi ne sera pas facile, et vous demandera soit de requérir l’aide d’un  collègue, soit de déployer des trésors d’ingéniosité ; mais au moins, avant d'utiliser votre taser vous serez certains que votre agresseur sera séparé de vous par les sept mètres règlementaires .
Autrement, s’il vous reste de bonnes notions de trigonométrie, si vous connaissez votre taille et si vous pouvez évaluer celle du criminel, vous pouvez vous livrer à un rapide calcul afin d’évaluer la distance qui vous sépare, ce qui n’exigera aucune assistance. 

Mais, à mon avis, il existe des méthodes plus accessibles : ainsi vous pourriez transformer un vieux lance-flamme en lance-miel, lance-confiture de cerise, ou lance-mélasse. Aveuglé par ces substances poisseuses, au demeurant inoffensives, le misérable sera rendu parfaitement impuissant, et au lieu de vous retrouver en garde à vue, vous en serez quittes pour vous laver les mains et envoyer votre uniforme chez le teinturier.
Je vous déconseille le lance-peinture et le lance-colle-forte pourtant fort efficaces mais dont l’usage vous exposerait à des demandes de dommages et intérêts (généralement accordés) sans parler des inévitables poursuites de la part de la "justice".

mercredi 1 février 2017

Réaction de lectrice



Réactions d’une lectrice de Vannes à la lecture de Amours, délices et… larmes.

Si vous vous repaissez de romans à l'eau de rose, ne lisez pas " Amour, délices ... larmes". Par contre, si vous aimez la bonne littérature, les émotions fortes, un style sans fioritures avec une puissance d'évocation qui fait de vous non plus un lecteur mais un véritable spectateur, si vous n'avez pas peur d'un érotisme qui ne soit ni salace, ni graveleux, alors vous adorerez ce livre. Cela vous empoigne, c'est surprenant, parfois horrifiant, (comme les deux premières nouvelles du tome 2). Les chutes sont étonnantes, inattendues  ; parfois elles sollicitent votre imagination, vous laissant dans une expectative haletante. . .  Irrésistible ...
FDL