vendredi 20 décembre 2019

Rigueur de la pensée


Lorsqu’une personne ne comprend pas ce que l’on dit ou ce que l’on écrit, il est toujours possible que l’on se soit mal exprimé. Cela peut arriver à tout le monde. Quand cette personne comprend le contraire de ce que l’on voulait dire, ça devient plus grave.

On a toujours su que les personnes d’intelligence limitée ont tendance à se focaliser sur deux ou trois termes dans une phrase sans chercher à absorber le vrai sens de la phrase. 

Cas extrême datant de quelques décennies : j’ai envie d’acheter une radio d’assez bonne qualité (un « transistor » comme on disait à l’époque) mais avec une poignée, de façon à pourvoir la porter aisément d’une pièce à l’autre. Je demande au vendeur*, visiblement un Arabe : « Y a-t-il un mode d’emploi pour régler les fréquences ? »
« Non, pas de mode d’emploi. »
« Ça, c’est idiot. » Le vendeur devient écarlate et démarre au quart de tour : « Comment, vous me traitez d’idiot ? » S’ensuit une tirade assaisonnée d’insultes. Dois-je préciser que je suis allé acheté ma radio ailleurs ? 

Dans les écoles, la dictée n’est pas la seule victime des iconoclastes anti-français et anti-culture : l’explication de texte représente une autre victime. Entraîner les enfants à comprendre exactement ce qui est dit ou écrit, est devenu ringard.

Résultat ? Même les gens d’intelligence normale ne comprennent plus vraiment ce que l’on dit, et répondent en tangente dans une direction souvent inattendue. 

On pourra déverser des milliards dans ce que l’on appelle bien à tort l’Éducation Nationale, si l’on n’entraîne pas les enfants à une certaine rigueur de la pensée, on saignera les contribuables pour ne créer que du vide. 

Vendeur*. 
Pour les soixante-huitards et leurs descendants, il n’y a plus de vendeurs, seulement des commerciaux.