dimanche 31 janvier 2016

Self inflicted



80% of what we suffer is self-inflicted. If we make a list of what goes wrong in our lives, the list becomes endless.
It’s too cold (or mild, or rainy, or windy) for the season.
A saucepan is so encrusted with burnt food that it has to be soaked, then scrubbed by hand instead of being simply shoved in the dishwasher.
We look for something small at the bottom of a big bag ; we know it’s there but we can’t find it. In the end, we have to tip the whole content of the bag out onto a table, and sure enough, what we were looking for is right there, staring us in the face.
Our next-door neighbour is setting up a water tank. He goes to the DIY store three or four times in the course of a morning, his trailer clanging noisily behind his car.
The computer is attacked by a virus.
It could go on and on. In the evening, exhausted, we find that one of our favourite television programmes has been replaced by football or athletics. That’s the last straw. We go to bed with a headache, then we can’t even fall asleep. We are profoundly unhappy. 

Tell that to a paraplegic, a man with an incontinence bag or a woman dying of bone cancer !

Things do indeed go wrong all the time. Let's not see it as a series of attacks on ourselves. We are not the centre of the universe.

jeudi 28 janvier 2016

Salyam et le provisoire



Réflexions sur les réflexions de Salyam sur le provisoire.
Tout est provisoire. Résister au provisoire est source de souffrance menant à la dépression nerveuse car ce n’est pas le provisoire qui nous fait souffrir mais notre refus de l’accepter.
« Maintenant » est le mot le plus puissant, le plus nécessaire et le plus suffisant, pour nous donner une ligne de conduite. La faculté qui consiste à donner à « maintenant » sa véritable importance représente l’essence même de la pratique spirituelle.
Accepter le provisoire mène à la paix de l’âme. Essayons de profiter pleinement de chaque instant sans jamais essayer de le figer.
Refuser le « maintenant » quand il est source de douleur est impossible.
Refuser le « maintenant » quand il ne fait de mal à personne et qu’il est source de plaisir est la plus grande imbécillité masochiste qui soit. C’est malheureusement la spécialité des religions dites « révélées ».

Poètes ?



Les poèmes contemporains n’ont plus de rythme. La longueur des vers est totalement arbitraire. Alors, autant s’exprimer en prose sans avoir la prétention d’être poète.
On a eu raison de se débarrasser de la tyrannie de la rime. Quand elle survient, elle embellit le poème sans jamais l’alourdir. L’usage intelligent et sensible de rimes intérieures est également très efficace.
Le rythme, cependant, c’est-à-dire la musique du vers, représente aussi la charpente de ce vers. Sans rythme, il n’y a plus que de la prose (le plus souvent prétentieuse).
Cela ne veut absolument pas dire que les vers d’un poème doivent TOUS avoir le même nombre de pieds. Il n’est, pour s’en convaincre, que de relire La Fontaine. Il faut simplement que l’on puisse lire ce poème à haute voix sans tomber dans les « croche-pieds » du rythme, c’est à dire ne trouver que onze syllabes là où l’on en attendait clairement douze, ou neuf là où l’on en attendait huit.
Lire un poème qui n’atteint pas la perfection du rythme, c’est marcher avec un gravillon dans la chaussure.
Que les « poètes » modernes ne se plaignent pas s’ils n’ont plus de public : ils ont opté pour la solution de facilité, solution qui, dans quelque domaine que ce soit, mène invariablement à la médiocrité.