vendredi 8 mars 2019

Dettes


Un court article sur Facebook m’a « interpelé » comme on dit maintenant en novlangue. Cet article illustrait le fait qu’un étudiant en latin, philosophie, Histoire ou littérature quitte l’université avec son doctorat et… $150 000 de dette. Il trouvera (s’il a de la chance) un emploi à $30 000 pour commencer.
Un apprenti électricien, étudie pendant 3 ans, obtient sa qualification avec zéro $ de dette, et commence à travailler à $40 000 par an en moyenne. S’il se spécialise dans la réparation du réseau électrique, il montera vite à $80 000.
Le nombre d’étudiants dans les domaines non-scientifiques et non-techniques va diminuer. Est-ce un mal ? Si oui ne faudrait-il pas, pour compenser, rétablir la gratuité pour les études universitaires, quitte à être beaucoup plus exigeant et rigoureux au stade des examens d’entrée ?  
Un ami d’enfance m’a dit un jour : “Le fait que, dans les grands pays européens et américains l’on puisse trouver quelqu’un qui soit capable de déchiffrer un manuscrit du dixième siècle, de traduire un livre écrit en lituanien, d’enseigner la littérature et la philosophie, ou encore d’expliquer les rites funéraires des Mérovingiens, est précisément ce qui nous distingue des nations barbares.”
Je serais plutôt d’accord avec lui.