samedi 22 janvier 2022

 

“Moi, l’art français, je ne l’ai jamais vu.” L’aveugle auteur 

de cette remarque adore parler anglais, même quand ce n’est pas 

nécessaire. Peut-être devrait-il prendre le temps de 

regarder un programme de la BBC 

(on ne fait pas plus anglais que la BBC) 

divisé en trois émissions d’une heure chacune, 

et intitulé “L’Art de la France.” 

jeudi 20 janvier 2022

2220120

Je me sens pris entre deux feux. D'une part mon aversion pour l'église catholique est bien réelle. L'hypocrisie qui consiste à justifier les horreurs qu'elle a fait subir pendant des siècles à tous ceux et celles qui n'étaient pas d'accord avec ses directives est à la fois ignoble et inexcusable. Egalement nauséabonds sont les efforts pour minimiser ces mêmes horreurs. J'ai entendu : "C'était l'atmosphère de l'époque" ; comme si catholique ne voulait pas dire universel et par conséquent au-dessus de "l'atmosphère de l'époque". J'ai aussi entendu plus récemment : "Les tortures infligées aux hérétiques étaient des actions : elle ne modifiaient pas l'esprit du catholicisme." Comme exemple de jésuitisme, on ne fait pas mieux. On pourrait aussi s'étendre sur le traitement réservé aux soi-disant sorcières.

Cette intolérance, étouffée par une autre cruelle intolérance, celle de la révolution française, a continué de façon sous-jacente jusqu'en 1960 (en gros). Le clergé s'amusait à terroriser les enfants. La masturbation vous menait tout droit en enfer où vous teniez compagnie aux meurtriers, aux tortionnaires (mais pas à ceux de l'Inquisition semble-t-il), aux escrocs et aux dictateurs coupables de génocide. L'attitude envers les filles-mères et les homosexuels ne s'est améliorée que lentement et à contre-coeur. Cette église (les protestants ne font pas mieux) qui prêche la charité a toujours essayé, et souvent réussi, à ne pas la pratiquer.

Pris entre deux feux ? Alors quel est le deuxième ? C'est la nécessité de sauver notre patrimoine tout simplement. Les projets de restauration "à la moderne" de Notre-Dame de Paris, les refus de réparation des églises pendant que l'on construit des mosquées représentent un véritable suicide culturel. 

Cette destruction n'est pas seulement le fait d'une poignée d'hystériques : elle est aussi le résultat d'un autre suicide culturel : celui de l'église catholique elle-même. Pourquoi supprimer la messe en latin ? Pour que les fidèles comprennent ? En ce cas, pourquoi les missels pré-Vatican II étaient-ils bilingues (en général français à gauche et latin à droite ?). Les sociologues et psychologues (sauf les marxistes, évidemment) reconnaissent le besoin subconscient des foules pour un langage sacré. La répétition du langage sacré acquiert ainsi une dimension hypnotique et magique. Le latin aidait les fidèles à s'élever au-dessus des misères et frustrations de la vie quotidienne. "Introibo ad altare dei, ad deum qui laetificat juventutem meam..." C'est de la pure poésie, cela ne fait de mal à personne et c'est certainement préférable à une chasse aux sorcières. 


 

 

 220120

We are all familiar with irrational fears, especially among people we know, while less ready to admit the same obsessions for ourselves.

I do not like spiders, and I am certainly not the only one. For years I feared that, as I put on a shoe or a slipper, my toes would make contact with a wriggly spider. The very idea would send shivers through my spine.

Then, one day, it happened. It really happened ! I felt something on my toes as I put on a slipper. I hastily withdrew… and out came one of those gigantic, black house spiders that never seem to weave a web… only this one had several broken legs. To my own amazement, I felt sorry for what I saw for the first time as a magnificent and suffering creature. Yes, we can change ! 



dimanche 2 janvier 2022

 

David Stafford-Clark cité par Ruth Rendell :

She is afflicted with emotional immaturity in its broadest and most comprehensive sense. Impulsive, feckless, unwilling to accept the results of experience and unable to profit by them. Sometimes prodigal of effort but utterly lacking in persistence, plausible but insincere, demanding but indifferent to appeals, dependable only in their constant unreliability, faithful only to infidelity, rootless, unstable, rebellious and unhappy

Stafford-Clark décrit une psychopathe. Ce qui me frappe, chez Ruth Rendell, c’est qu’elle nous présente souvent une jeune femme qui est belle, attirante et non dépourvue de qualités mais qui correspond, en tout ou en partie, à la description qu’en fait Stafford-Clark. C’est un leitmotiv. Elle a dû souffrir elle-même de la présence d’une telle femme dans son entourage familial.