dimanche 20 décembre 2015

Distortion



Existe-t-il une arme de destruction massive sous la forme d’un poison subtil qui déclencherait la maladie de la déprime ? Rolande, Apolline et Delphine souffrent de déprime. Inès aussi. Mon généraliste me disait ce matin que la grande majorité de ses patients n’ont jamais joui d’un si bon niveau de vie mais n’ont jamais été aussi déprimés.

J’ai mentionné à Line – qui est loin d’être ce qu’on pourrait appeler une personne équilibrée – que certains enviaient la façon dont je vivais, c’est-à-dire dans une résidence mobile (mobile home en franglais).  Elle a répondu : “Ce n’est pas l’habitation qu’ils envient : c’est le fait que tu y sois heureux”. Décidément, “Ce sont les êtres fêlés qui laissent passer la lumière”.

À moins de s’abrutir dans un divertissement pascalien, que ce soit le jeu ou le travail, je ne conçois plus qu’il y ait possibilité d’être heureux en dehors de la faculté de vivre pleinement chaque instant, et ce malgré que l’on ait ou  pas quelque chose d’ « intéressant » à faire.




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