lundi 7 mars 2016

Margaret hatcher



Pendant les années où Margaret Thatcher fut premier ministre de la Grande Bretagne, le pays, menacé sous Dennis Healy de faire appel au Fond Monétaire International comme une vulgaire république bananière, s’est relevé économiquement de façon spectaculaire. Certes, cela ne s’est pas fait sans grincements de dents, et les mineurs en particulier ont souvent perdu leur emploi. Cependant, en moins de cinq ans, ils étaient soit bénéficiaires d’une très généreuse retraite, soit réemployés dans d’autres secteurs car le chômage (à l’exception de celui qui touche les chroniquement inemployables) avait pratiquement disparu. Le pouvoir d’achat, avait doublé pour tout le monde, surtout pour les travailleurs les plus défavorisés.
Liverpool a reçu en 2008 le titre de Centre Culturel de l'Europe. Nos bons commentateurs de France2 soulignaient (comme la chose la plus évidente du monde) que la ville avait fini par se relever du désastre des « années Thatcher » alors que ce sont bel et bien les années Wilson et Healy qui avaient conduit le pays au bord du désastre, et les « années Thatcher » qui l'ont relevé. Cela me rappelle irrésistiblement l'épisode du roman 1984 de George Orwell dans lequel on entend la radio annoncer que la ration de chocolat a augmenté alors qu'en fait, elle a diminué.
La tyrannie de la pensée unique permet ainsi de diffuser les plus gros mensonges d’une voix douce et calme ; mensonges présentés comme l’évidence même, du genre « tout le monde sait bien que… »
Margaret Thatcher a clairement sauvé son pays de la faillite et l’a remis dans le peloton de tête : impardonnable ! Mais demandez à nos lycéens et jeunes universitaires : elle n’a fait que du mal. Rien ne déclenche autant la haine que le succès.

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