jeudi 10 mars 2016

Ghislain Devroede



Professeur de chirurgie gastrique à l’université de Sherbrooke, Ghislain Devroede s’est spécialisé dans un domaine à première vue peu attrayant : la constipation féminine. Nous ne parlons pas ici d’une constipation de quelques jours, pour pénible soit-elle, mais de ces crises de constipation qui risquent de se transformer en occlusions intestinales puis exigent une intervention chirurgicale.
Heureusement pour ses patientes et pour l’avancement de la science, c’est à dire pour nous tous, le Professeur Devroede ne s’intéresse pas seulement à la maladie, il s’intéresse aux malades. Curieux comme un chat, il a, très jeune, fait parler ses patientes, un peu à la façon dont le ferait un psychiatre. Il s’est peu à peu aperçu, après les avoir mises en confiance, que près de 80% d’entre elles avaient été violées. Il s’empresse d’ajouter que toutes femmes violées n’ont pas développé des problèmes de constipation chronique ; simplement que parmi les constipées il y avait une proportion de femmes violées que, statistiquement parlant on ne pouvait ignorer. Les muscles du rectum avaient inversé leur fonction : au lieu de se détendre pour laisser passer les selles, ils se contractaient sans que la femme en ait conscience.
Et les 20% qui n’avaient pas été violées ? Il fallut plusieurs années à Ghislain Devroede pour découvrir que les mères et parfois les grand-mères de ces femmes avaient été violées.
Qui, après cela, pourrait encore être contre la médecine holistique, c’est-à-dire celle qui prend en compte l’esprit aussi bien que le corps ou, si l’on veut, qui les voit comme un tout ?
Les garçons aussi se font violer. Eux, c’est par sodomie, bien entendu. Ne serait-il pas intéressant d’étudier la question de la constipation masculine sous cet angle ? Un beau sujet de thèse de doctorat, n’est-ce pas ?

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