mardi 5 janvier 2016

Maladie chérie



Ghislain Devroede : « Certains sujets sont plus heureux quand ils sont malades. C’est le besoin d’un refuge. » Paula souffre d’ostéoporose. Mais elle fume comme un pompier. Souhaite-t-elle continuer à être malade ? Arrêter de fumer ne la guérirait pas mais favoriserait l’efficacité – même toute relative – des traitements. Jeanne, son adorable fille de 14 ans, si souvent malade elle aussi, fume par procuration. Paula souhaite-t-elle, sans le savoir, l’invalidité et la mort de sa fille ? Si nous pouvions « sonder les reins et les cœurs », combien trouverions-nous de fumeurs qui souhaitent inconsciemment d’être atteints par le cancer du poumon ? Combien de gros mangeurs par une crise cardiaque ? Combien de « fous de la route » recherchant l’accident ?
Je pense qu’il y a en nous un instinct, peu exploré, mal analysé, peut-être lié au phénomène de surpopulation, qui nous pousse à nous détruire nous-mêmes pour que survive l’espèce. Lemmings, faux bourdons, araignées mâles, mammifères marins qui se « suicident »… en sommes-nous si loin ?

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