mercredi 3 février 2016

Résultats inverses



Les socialistes ont parfois de bonnes intentions mais les résultats sont à l’opposé de ce qu’ils espéraient.
On estime que, depuis l’instauration de l’impôt sur les grandes fortunes (la fameuse ISF) 2 personnes par jour quittent la France pour éviter de la payer. Ces personnes auraient, de toutes façons, payé leur impôt sur le revenu et dépensé de l’argent sur place, ce qui, en gros, aurait rapporté 14 milliards d’Euros par an à l’État. Dans son état actuel, l’ISF rapporte 4 milliards.
14 moins 4 = 10. Autrement dit, cette décision démagogique était destinée uniquement à donner des voix aux socialistes. Résultat : une perte sèche de 10 milliards d’Euros par an pour le Trésor Public. Mais peu importe, n’est-ce pas ? 
L’Espagne a bien compris cette opération de mathématique élémentaire : elle a aboli l’ISF avec la bénédiction du gouvernement socialiste de l'époque : Zapatero. Au contraire de bien des chefs de file de la gauche française que nous pourrions citer, Zapatero s’est montré plus loyal envers son pays qu’envers son parti.
En France, la fausse droite de Chirac n’a pas osé faire le pas. Celle de Sarko non plus. Il faut l’admettre : les socialistes ont gagné la bataille des esprits, celle qui consiste à dire ce qu’il FAUT penser sous peine d’être diabolisé.

En Angleterre, jusque dans les années 60, les écoles primaires étaient excellentes. Il y avait un rigoureux examen d’entrée en 6ième. Ceux qui réussissaient entraient dans les meilleures écoles, appelées Grammar Schools et ceci quels que soient les revenus de leurs parents. Les autres entraient soit dans les Secondary Modern Schools, où ils recevaient un solide enseignement de base, ou encore dans les Technical Schools où ils apprenaient un métier. Si, à un moment donné, les professeurs de Secondary Modern percevaient qu’un de leurs élèves avait été mal placé, ils pouvaient demander à ce que le dossier de cet élève soit révisé pour voir s’il ne pourrait pas aller en Grammar School. Les parents et les élèves eux-mêmes pouvaient demander une telle révision. La plupart de ces changements s’effectuaient au moment du passage entre le niveau collège et le niveau lycée.
« Horreur ! Discrimination ! » hurlèrent les gauchistes de Wilson quand ils prirent le pouvoir. « Il faut que tout le monde ait les mêmes chances ». Personne n’était en désaccord avec eux sur ce principe mais, bien sûr, on avait confondu « chance » et « résultats ». A quelques exceptions près, les Grammar Schools furent détruites avec une hargne et un acharnement qui rappelait celui d’Henry VIII contre les monastères. Le résultat fut double :
1.     Un nivellement par le bas. Le niveau de l’éducation publique britannique est passé de l’un des meilleurs du monde à l’un des plus bas.
2.     Les gens qui en ont les moyens envoient leurs enfants dans des écoles privées ; écoles VRAIMENT privée, où les parents doivent payer absolument tout : salaires des profs, entretien des bâtiments etc. Autrement dit, la décision d’abolir les Grammar Schools a renforcé les privilèges des riches au lieu de les affaiblir.

J’ai dit que les socialistes avaient parfois de bonnes intentions ? Pour certains, peut-être mais quand on regarde les résultats de leurs décisions, on ne peut s’empêcher de détecter quelque part une intention beaucoup plus sinistre : celle d’affaiblir le pays économiquement et intellectuellement dans l’espoir d’exacerber le mécontentement et d’en profiter pour prendre le pouvoir.  C’est le fameux « agitprop » (agitation + propagande) du manifeste communiste de 1918.
Les deux exemples que je viens de citer relèvent de la lutte des classes. Lutte = guerre. L’Histoire déclare un vainqueur. Sur le terrain, il n’y a ni vainqueur ni vaincu :il n'y a que deux vaincus.

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