vendredi 22 décembre 2017

Régine Deforges



Depuis le temps que j’entendais parler des romans érotiques de Régine, je me suis décidé à en acheter un : Orage.
Si se mettre de la terre dans le vagin, se faire défoncer le cul à en saigner, se faire appeler « salope » et se donner à quatre demeurés puants, ivres et crasseux, c’est de l’érotisme, alors je veux bien admettre que je suis complètement à côté de la plaque, et que je n’ai aucun sens de l’érotisme.
Ce sentiment de rejet est d’autant plus réel que je me hérisse intérieurement lorsque l’on qualifie mes romans d’érotiques. En effet, un récit spécifiquement érotique n’a pour fin que celle de titiller le lecteur. Tel n’a jamais été mon but. J’ai voulu créer et faire partager des émotions ; or il se trouve que les rencontres, expériences, découvertes et activités sexuelles sont particulièrement fertiles en émotions, et ce d’autant plus que sexe et amitié, ou simplement affection, évoluent presque toujours vers des sentiments amoureux, mais ce sont loin d’être les seules situations où les émotions se développent. Mon ami Michel Salaün voit en moi l’écrivain de l’échec et de la résilience, tant il est vrai que la vie est une succession de revers et de succès. Ceux qui pensent que le bonheur c’est la lumière au bout du tunnel se trompent : le bonheur, c’est la lumière entre deux tunnels. À prendre ou à laisser…

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