dimanche 24 juillet 2016

Commentaire de lecture



L’enfant métisse de Françoise Dubost-Luciani
Editions Amalthée

Un soupçon de La Bruyère, une miette de Mme de Sévigné, deux grammes de Voltaire, une cuillerée de Pagnol, un rien de Bill Bryson, une trace de Gerald Durrell, une graine d’Alphonse Allais, puis 90% de Françoise Dubost-Luciani, et L’Enfant métisse devient un petit chef d’œuvre.
L’ouvrage est divisé, non pas en chapitres, mais en vignettes de deux à trois pages chacune. On les aborde comme on le ferait avec des poèmes : une vignette à la fois. On résiste même à la tentation d’en lire plusieurs, afin de mieux savourer celle que l’on vient de terminer.
Il s’agit, en fait, d’une autobiographie d’enfance durant les années de guerre. Les portraits et les descriptions sont tellement clairs et prenants que j’ai eu l’impression de regarder un écran en haute définition. Au pensionnat, les conditions d’hygiène font frémir, et comme l’indique Françoise, vaudraient maintenant, à la directrice une condamnation au tribunal, la fermeture de son établissement et sans doute la prison.
Il y a beaucoup d’ironie, et même d’ironie cinglante dans ce texte, mais jamais de haine. Remarquable, émouvant… inoubliable !


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire