Les
Américains, on le sait grâce au bourrage de crâne de la gauche, ne savent
tourner que des films violents. Leurs autres films – et ils en produisent
énormément – n’attirent pas les foules de façon spectaculaire en
France. Il y a des exceptions, bien sûr. Dans le monde anglophone, ils ont, malgré tout, assez de succès pour ne
pas mettre leurs investisseurs en faillite, bien au contraire. Chez nous, on
les retrouve l’après-midi à la télé. Il y a toute la gamme : cela va du
navet au chef-d’œuvre en passant par le film « bien » sans plus.
Alors, si nous sommes friands de violence au point de nous précipiter pour voir
des films violents et ignorer les autres, qu’est-ce que cela dénote chez
nous ?
Cet
anti-américanisme systématique oublie que beaucoup de films français
contiennent également des scènes de violence. Il n’y a pas
d’ « exception française » en ce domaine. C’est simplement que
les films américains violents sont, en général, si bien ficelés et si bien
rythmés qu’on en parle davantage.
À
François Mauriac, catholique pratiquant, on demandait un jour comment il
pouvait concilier ses convictions religieuses avec le fait que la plupart de
ses personnages de romans fussent plutôt sinistres et sordides. Il aurait
répondu : « Quand tout va bien, il n’y a rien à raconter ».
Même
dans « La petite Maison dans la
Prairie », si tout allait bien il n’y aurait rien à
raconter.
Tout
ne va pas bien dans le film Gideon de la réalisatrice Sarah Hoover car le
personnage principal, comme dans « Love Story » est en train de
mourir d’une leucémie. Gideon, c’est le triomphe de la simplicité sur la
suffisance, de la générosité sur l’égoïsme et de la bonté sur la méchanceté. Je
défie quiconque n’ayant pas un cœur de pierre de garder les yeux secs en
regardant ce film. Malgré tout, j’imagine facilement Télérama le décrivant
comme typique d’une certaine « sentimentalité à l’américaine ». Pour
nos média (qui sont à 90% de gauche) que l’on soit violent ou pas, si on est américain, on a tort.
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