La distance et le temps font-ils que le Mal soit moins le
Mal ? Les tortures et massacres perpétrés par les Nazis étaient proches de
nous. Souvent, elles étaient même chez nous. Par contre, les tortures et
massacres perpétrées par les communistes étaient loin de nous. Elles ont donc
moins d’importance.
On m’a dit récemment que
j’étais obsédé par le communisme et que, puisqu’il ne subsistait qu’en seulement quelques
endroits du globe, on pouvait pratiquement décider qu’il n’existait plus, et
donc que, tel Don Quichotte, je m’attaquais à des moulins à vent.
Ce à quoi je m’attaque, en
fait, c’est le négationnisme. Il est de bon ton de prétendre que les tortures
et massacres communistes, perpétrés à des échelles si énormes que notre
imagination ne peut les englober, ne sont jamais arrivés ou ne sont pas
importants.
Il ne se passe pratiquement
pas une journée sans que la chaîne de télévision Arte nous rappelle les
horreurs du Troisième Reich. À quand le même souci d’honnêteté et de mémoire
sur ce que Ronald Raegan appelait si judicieusement « L’empire du
Mal » ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire