Côté positif, je dirais que les compliments qui me touchent le plus viennent indirectement de lecteurs qui sont persuadés que les intrigues sont autobiographiques. Cela veut dire que ces lecteurs croient à la réalité des personnages, et que ces derniers sont "vivants" dans leur esprit.
Daisetz
Suzuki : « Si l’on veut vraiment maîtriser un art, les connaissances
techniques ne suffisent pas. Il faut passer au-delà de la technique, de telle sorte
que cet art devienne un “art sans artifice” qui ait ses racines dans
l’inconscient. »
On
pense à Racine qui disait : « Ma pièce est finie, je n’ai plus qu’à
l’écrire. »
Je
me sens bien loin de ces génies car, pour paraphraser Boileau, « vingt
fois sur le métier je remets mon ouvrage », sentence que l’on opposait,
lors de mes années de collège au « Frappe-toi le cœur, c’est là qu’est le
génie » d’Alfred de Musset. Boileau et Musset avaient raison tous les
deux. Sans l’étincelle du génie, tout le travail du monde n’y fera rien, chose
que j’ai dû constater avec peine – car je l’aimais bien – dans l’œuvre de
Robert André.
Flaubert suait sang et eau et réécrivait chaque page 14 fois en
moyenne. Même alors, il sautait parfois du coq à l’âne car, justement, il
travaillait page par page. Résultat : ses pages ne s’enclenchent pas
toujours harmonieusement – ou même logiquement – les unes dans les autres. Il
n’était pas parfait. Ouf ! C’est rassurant.
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