Une
« petite » galaxie comprend entre 20 et 40 milliards d’étoiles. Notre
propre galaxie, considérée comme une grande, en comprend 200 milliards (à une
ou deux près). Dans la constellation de la Vierge, on connaît une galaxie géante estimée à
un trillion d’étoiles, c’est à dire mille milliards. Et combien y a-t-il de
galaxies en tout ? On ne sait pas vraiment, mais là encore, une quantité
« astronomique », certainement. Il faudrait 14 milliards d’années
pour voyager d’un bout à l’autre de l’univers (de l’univers connu) à la
vitesse de 300.000 Km par seconde.
Si
les civilisations qui nous ont précédées avaient su tout cela, auraient-elles
inventé un dieu créateur ?
Ces
chiffres, nous les retrouvons dans notre corps, dans un simple
brin d’herbe, dans un « ciron » comme disait Pascal. Nous sommes à
l’orée des chemins entre l’infiniment grand et l’infiniment petit. Pour Pascal,
l’univers n’était composé que de quelques milliers d’étoiles, et les distances
impliquées à quelques millions de lieues. Ses cirons, fruits des microscopes, (oh
combien primitifs !) de son époque, étaient de la taille d’un acarien. Et
pourtant, ces visions d’infinité lui faisaient peur. Il avait raison. Nous ne
savons rien et nous ne saurons jamais rien. C’est effrayant pour un esprit
comme le nôtre, avec sa puissance de conceptualisation et sa vision d’infinité,
mais ce n’est pas une raison pour inventer un dieu créateur.
La
grande différence entre l’époque de Pascal et la nôtre, c’est que si nous
apprenions que notre vision de l’univers sera aussi étriquée pour un être
humain vivant dans 500 ans que celle de Pascal nous paraît aujourd’hui, nous
l’accepterions. Mieux encore : nous anticipons qu’il en sera ainsi. La
terre a encore de beaux jours devant elle. Un milliard d’années environ avant
que le soleil commence à nous transformer en désert invivable. Alors, que
saura-t-on, non pas dans 500 ans mais dans 500,000 ans, dans 500 millions
d’années ?
Si
la planète a encore de beaux jours devant elle, l’espèce humaine en a beaucoup
moins, entend-on dire de toutes parts. Cela dépend d’elle.
Au
lieu de nous adresser de façon stérile à un dieu extérieur et imaginaire, ne
ferions-nous pas mieux de nous identifier et de vibrer avec cet univers que
nous observons en partie et qui se trouve aussi en nous-même ? Les
particules d’énergie qui nous composent ont toujours existé et existeront
toujours. Nous sommes l’univers. Pourquoi chercher ailleurs ?
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