Depuis le temps que j’entends
parler du « Mouton à cinq Pattes », j’ai décidé de le regarder à la
télé. Victime de la publicité, j’ai aussi été encouragé par le fait qu’une
revue lui avait donné trois étoiles.
J’avais quinze ans quand le film est sorti. Je me souviens
parfaitement des affiches. J’allais souvent au cinéma à cette époque : une
ou deux fois par semaine. Pour des raisons qui m’échappent, je ne suis jamais
allé voir « Le Mouton à cinq Pattes ». J’ai donc décidé de me
rattraper.
Quelle déception ! Ou on est drôle ou on ne
l’est pas ; mais rien n’est plus lugubre que de vouloir l’être à tout
prix. L’accent provençal, les grimaces, les situations embarrassantes et les
insultes ne suffisent pas. J’ai persisté pendant 45mn puis j’ai décidé qu’il
était inutile de continuer à me torturer et à perdre mon temps.
C’est normal, le film a vieilli, diront certains. Alors,
expliquez-moi pourquoi ni Molière ni Charlie Chaplin n’ont vieilli. Le comique,
comme toute autre forme de talent, n’est pas une question de génération.
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