Pendant les années où Margaret
Thatcher fut premier ministre de la Grande Bretagne, le pays, menacé sous
Dennis Healy de faire appel au Fond Monétaire International comme une vulgaire
république bananière, s’est relevé économiquement de façon spectaculaire.
Certes, cela ne s’est pas fait sans grincements de dents, et les mineurs en
particulier ont souvent perdu leur emploi. Cependant, en moins de cinq ans, ils
étaient soit bénéficiaires d’une très généreuse retraite, soit réemployés dans
d’autres secteurs car le chômage (à l’exception de celui qui touche les
chroniquement inemployables) avait pratiquement disparu. Le pouvoir d’achat, avait doublé pour tout le monde, surtout pour
les travailleurs les plus défavorisés.
Liverpool a reçu en 2008 le titre de
Centre Culturel de l'Europe.
Nos bons commentateurs de France2 soulignaient (comme la chose la plus évidente
du monde) que la ville avait fini par se relever du désastre des « années
Thatcher » alors que ce sont bel et bien les années Wilson et Healy qui avaient conduit le pays au bord du désastre, et les « années Thatcher »
qui l'ont relevé. Cela me
rappelle irrésistiblement l'épisode
du roman 1984 de George Orwell dans lequel on entend la radio annoncer
que la ration de chocolat a augmenté alors qu'en fait, elle a diminué.
La tyrannie de la pensée
unique permet ainsi de diffuser les plus gros mensonges d’une voix douce et
calme ; mensonges présentés comme l’évidence même, du genre « tout le
monde sait bien que… »
Margaret Thatcher a clairement
sauvé son pays de la faillite et l’a remis dans le peloton de tête :
impardonnable ! Mais demandez à nos lycéens et jeunes
universitaires : elle n’a fait que du mal. Rien ne déclenche autant la
haine que le succès.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire