Certains,
malgré tout, sont moins mauvais que d'autres. Turgot, au XVIII° siècle,
Friedman au XX° conservent toute mon admiration.
Ce
n'est pas le cas de Keynes dont les disciples ont mené la plupart des pays
occidentaux au bord de la faillite à un moment ou à un autre. Les théories de
Keynes sont d'autant plus pernicieuses que, du point de vue du fameux
« pouvoir d'achat » , elles sont efficaces au début puis désastreuses
au bout d'un certain temps. Elles ont donc la faveur des politiciens qui savent
qu'ils ne seront au pouvoir que quelques années. Alors, « Après moi le
déluge... » comme disait le Bien Aimé.
Quant
aux théories de Carl Marx, ce sont 175 millions d'êtres humains (au bas mot)
qui, par leurs souffrances et leur mort, en ont payé le prix.
Un prof
de la Harvard School of Economics disait récemment : « Si tu ne peux pas
expliquer l'économie à ta grand-mère, cela veut dire que tu ne sais pas de quoi
tu parles ». Et il ajoutait :
« Les grandes places financières devraient être gérées par des ménagères
de 50 ans : alors, on ne serait pas dans la merde. »
Mais
peut-on quand même prédire les tendances de l'économie mondiale ?
Oui, à
condition de ne pas être économiste.
Deux
exemples concrets:
Concret I
Pendant la deuxième guerre mondiale, les Américains,
en étudiant la résistance acharnée des Japonais sur terre, se rendirent compte
que pour conquérir le Japon tout entier, il faudrait sacrifier quatorze millions
de leurs soldats. Et encore… Tant que le Mikado n’aurait pas déclaré la
cessation des hostilités, la résistance des civils n’aurait jamais connu de
fin. Autrement dit, il était tout simplement impossible de conquérir puis
d’occuper ce pays.
Entre parenthèse, le Général Rommel avait confié à
son état-major : « Si tous les Français s’étaient battus comme les
cadets de Saumur, nous n’aurions jamais pu atteindre Paris ». Mais
passons…
Pas question de sacrifier quatorze millions de soldats
pour la conquête du Japon. D’où le fameux Manhattan Project destiné à mettre au
point la bombe atomique. D’autres pays s’y intéressaient : l’Allemagne, la
Russie et l’Angleterre. Le Manhattan Project était original car il
coordonnait toutes les ressources du pays : financières, scientifiques,
militaires et industrielles.
Pendant la crise pétrolière de 1973 j’ai émis
l’opinion qu’il était urgent de mettre sur pied un second Manhattan Project
pour, cette fois, concevoir des voitures qui n’auraient pas eu besoin de
pétrole. Les concepts d’écologie et de pollution n’étant pas encore très
développés à cette époque, j’avoue que ce n’était pas là ma principale
préoccupation.
Ce qui m’inquiétait le plus, c’était de voir les
pays occidentaux acheter leur pétrole à des États non démocratiques dont
certains pouvaient sans hésitation mériter l’appellation d’États voyous. Donner
des centaines de milliards de dollars à des dictatures ou des oligarchies me
paraissait très dangereux. Évidemment, il m’était impossible d’envisager
quelque chose comme la destruction du World Trade Center mais, comme toute
personne douée d’un minimum de bon sens, je savais que si l’on donne de
l’argent à un criminel, il ne s’en servira pas pour financer des jardins
d’enfants.
Etait-il besoin de sortir de HEC ou de la Harvard
School of Economics pour comprendre cela ? Ou bien au contraire, le fait
de sortir de ces établissements prestigieux vous donne-t-il des œillères ?
Dois-je préciser que ce second Manhattan Project ne
fut jamais envisagé par ceux qui auraient pu et dû le mettre sur pied ?
Lénine disait de l’Occident : « Ils pensent seulement au commerce : ils nous
vendront la corde avec laquelle nous les pendrons ». Les économistes et
les financiers occidentaux ont cru bon de continuer à se procurer du pétrole
dans des pays qui se sont servi de notre argent pour nous attaquer.
Deuxième exemple concret :
Quand j’ai acheté ma maison en 1977, je gagnais
£9,000 par an. À cette époque, le maximum empruntable pour l’immobilier,
c’était le salaire annuel. On pouvait ajouter un versement initial, bien
entendu, mais on ne pouvait jamais emprunter au-delà du montant du salaire
annuel. Ça marchait très bien. J’ai acheté une maison pour £9,000 et j’y habite
encore.
Quelques années plus tard, on pouvait emprunter deux
fois son salaire annuel, puis trois fois, puis quatre, puis cinq…
Toute personne douée d’un minimum de bon sens, ce
qui, apparemment, excluait les économistes, voyait bien que l’on courait au
désastre ; il se produisit en 1989.
La leçon a-t-elle porté ses fruits ? Que
nenni ! Rebelote !
Peut-être faudrait-il commencer par mettre les
écoles de commerce, grandes ou modestes, prestigieuses ou obscures dans les
« poubelles de l’Histoire ». Les banquiers et les chefs d’entreprise
ne s’en tiraient pas mal avant les années 80. Il est vrai qu’ils
n’engageaient pas de « consultants ».
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