Les réactions de lecteurs montrent que l’on ne sait jamais à l’avance quelles fibres nos écrits vont faire vibrer chez le lecteur.
Voici
trois réactions à L’École du Mépris. Le fait qu’elles
soient focalisées sur des aspects si
totalement différents du roman n’est pas le moins intéressant.
-
Réaction
d’un homme dans la trentaine :
“Le personnage de Norma n’est pas réel,
n’est-ce pas ? Norma n’existe que dans l’imagination de William.”
Pas du tout, cher monsieur, Norma existe bel et bien.
-
Une
femme dans la quarantaine : “Ne connaissant les États-Unis que par l’intermédiaire de la
télévision et du cinéma, je n’imaginais pas du tout la vie de tous les jours
telle qu’elle est décrire dans ce roman.”
-
Une
psychiatre qui vient juste de prendre sa retraite : “J’ai adoré le récit
de la soirée littéraire, mais je ne crois pas un instant que William ignorait
que c’était sa fille, et non sa femme, qui s’était glissée dans son lit. Cette
relation fusionnelle entre un père et sa fille ne trompe personne.”
Non, chère madame, William était complètement et sincèrement persuadé que c'était sa femme !
Le roman est vraiment une auberge espagnole : on y trouve ce qu'on y apporte. On y voit ce qu'on veut y voir. Et surtout, on croit seulement ce qu'on veut en croire.
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