Françoise
Dolto nous aurait certainement dit que nos charmants terroristes au sourire engageant étaient des victime de la
société, et que les coupables, c'étaient nous. Il aurait fallu "faire
plus" pour les gens comme eux : ajouter encore quelques milliards à ceux qui ont déjà été déversés en pure perte dans les "quartiers sensibles" (C'est ainsi
qu'en jargon de soixante-huitard on appelle les zones de non-droit).
Bizarre,
tout de même, que les communautés vietnamiennes et chinoises ne réclament pas
"plus de moyens" à corps et à cris, ne brûlent pas entre 10 et 50 voitures par
jour, n'accueillent pas la police avec
des cailloux… ou des kalachnikovs et n'aient pas droit à l'appellation
angélique de "quartier sensible" !
En
fait, je suis d'accord avec Françoise Dolto, mais pas du tout pour les mêmes
raisons.
Tous ces jeunes terroristes étaient "connus des services de police". En
effet, vous avez certainement remarqué qu'on n'arrête plus les voyous : on les
interpelle. Quand on sait que les peines de prison de moins de deux ans ne
sont jamais appliquées, et que les autres bénéficient d'une remise de
peine AUTOMATIQUE de moitié, on voit à quel point on peut, sans aucun risque,
s'éclater dans les banlieues "sensibles" et autres.
Quand
j'avais douze ans, l'un de mes camarades de classe avait un grand frère qui
faisait de la contrebande de cigarettes. Ce grand frère, charmant, disert,
élégant, charmeur, me fascinait. J'avais follement envie de faire, plus tard,
partie de son équipe. Puis, j'ai appris qu'il avait été pris par la
gendarmerie, et qu'il avait écopé de trois ans de prison ferme. Inutile de
préciser (mais je le précise quand même) que cela a considérablement refroidi mes ardeurs
juvéniles.
Question
hypothétique : si nos tueurs de Paris et Bruxelles avaient bénéficié du même genre
d'avertissement, seraient-il allé aussi loin ? P'têt ben qu'oui, p'têt ben
qu'non.
Je
penche pour le non.
Françoise Dolto avait raison :
c'est bien la société qui est en faute…
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