Voici comment Marcel Proust décrit sa
grand’mère. C’est toujours avec beaucoup d’émotion que je relis ce passage, car
Proust aurait aussi bien pu décrire la mienne.
“…car elle était si humble de
cœur et si douce que sa tendresse pour les autres et le peu de cas qu’elle
faisait de sa propre personne et de ses souffrances, se conciliaient dans son
regard en un sourire, où contrairement à ce qu’on voit dans le visage de
beaucoup d’humains, il n’y avait d’ironie que pour elle-même, et pour nous tous
comme un baiser de ses yeux qui ne pouvaient voir ceux qu’elle chérissait sans
les caresser passionnément du regard.”
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