Nouvelle mode : on s’attaque maintenant aux femmes
minces car certaines d’entre elles sont, de toute évidence, trop minces. Comme
disait Antony Burgess après une liaison avec un mannequin de grand
couturier : « J’avais l’impression de faire l’amour avec un cadre de
bicyclette ».
Le Moyen-Age aimait les femmes minces ce qui, d’après les
sociologues et historiens, indique une ère de prospérité ; prospérité
toute relative d’ailleurs avec, ici et là, de grandes tragédies : épidémies de peste, ou Guerre de Cent Ans ;
guerre qui, avec les persécutions religieuses contre les Juifs, Cathares et
autres contribua, et pour longtemps, à ruiner le pays.
Dans un siècle prospère, on mange à sa faim, on est moins
obsédé par la nourriture, on peut
s’offrir le luxe d’en refuser et donc de privilégier l’élégance par rapport au
besoin de survivre.
Vint ensuite, et pour longtemps, la mode des femmes bien
en chair. Dans un pays pauvre, les « riches », c’est-à-dire le plus
souvent ceux arrivaient simplement à manger à leur faim, étaient plus rebondis
que les autres, l’embonpoint étant devenu un signe d’aisance matérielle.
Nous aimons la minceur à condition, bien entendu, de ne
pas confondre mince et maigre. Ce n’est pas la même chose et il y aura toujours
des excès dans un sens ou dans l’autre, nous le savons bien. Cependant, notre
amour de la minceur indique que nous vivons, historiquement parlant, dans une ère de prospérité. Ne
gâchons pas notre plaisir.
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