Existe-t-il
une arme de destruction massive sous la forme d’un poison subtil qui
déclencherait la maladie de la déprime ? Rolande, Apolline et Delphine
souffrent de déprime. Inès aussi. Mon généraliste me disait ce matin que la
grande majorité de ses patients n’ont jamais joui d’un si bon niveau de vie
mais n’ont jamais été aussi déprimés.
J’ai
mentionné à Line – qui est loin d’être ce qu’on pourrait appeler une personne
équilibrée – que certains enviaient la façon dont je vivais, c’est-à-dire dans
une résidence mobile (mobile home en franglais). Elle a répondu : “Ce n’est pas
l’habitation qu’ils envient : c’est le fait que tu y sois heureux”. Décidément, “Ce sont les
êtres fêlés qui laissent passer la lumière”.
À
moins de s’abrutir dans un divertissement pascalien, que ce soit le jeu ou le
travail, je ne conçois plus qu’il y ait possibilité d’être heureux en dehors de
la faculté de vivre pleinement chaque instant, et ce malgré que l’on ait ou pas quelque chose
d’ « intéressant » à faire.
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