“Sod’s
law”. Voilà une expression populaire que même les vieilles dames distinguées
emploient parfois en Angleterre. Se rendent-elles comptent qu’il s’agit, en
fait, de la loi de la sodomie ? On se fait enculer. Bien sûr, de nos
jours, cela signifie seulement “loi de la malchance”, ou encore loi de la
tartine qui tombe toujours sur le côté beurré.
Nous étions au petit matin d’une nuit chaude et poisseuse. J’avais des invités qui, en arrivant, ont
déclaré sans ambiguïté leur intention de faire la grasse matinée. Moi, par
contre, je me lève toujours de très bonne heure. Disons six heures. Alors,
comment concilier les deux ? À six heures et demie, n’en pouvant plus, je
progresse avec des ruses de Sioux vers les toilettes. Je n’actionnerai pas la
chasse d’eau. Après tout, ce n’est qu’un numéro 1. Mieux vaut une légère
entorse aux principes de l’hygiène qu’une impolitesse envers les invités.
J’ouvre délicatement la porte des toilettes. Normalement, elle ne fait aucun
bruit. Ce jour-là elle couine et gémit à fendre l’âme.
Sod’s
law.
Je
soulage ma vessie, puis au moment de rabattre le couvercle, celui-ci me glisse
des mains et s’abat sur le siège avec un claquement d’arme à feu.
Sod’s
law.
Tant
pis : autant actionner la chasse d’eau. Les invités se lèvent et se
dirigent à leur tour vers les toilettes à l’aide de leur GPS car ils n’ont pas
encore récupéré leur sens de l’orientation.
Ce
n’est pas faute d’avoir fait preuve de bonne volonté… Alors, pourquoi me
lancent-ils des regards noirs ?
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