Longtemps considéré comme un État
pauvre et primitif, avec ses Hillbillies (on racontait des histoires de
Hillbillies comme, en France, on racontait des histoires belges) l’Arkansas s’est
surtout fait connaître au reste du monde par trois évènements :
a)
Conflits raciaux dans les années 60. Vus à la télé, ces
conflits ont scandalisé des gens qui ne savaient même pas que l’Arkansas
existait.
b)
Élection de Winthrop Rockefeller comme gouverneur. Il a immédiatement
fait rentrer des noirs dans son équipe, puis il a attiré en Arkansas des
dizaines d’industries dont certaines, comme Jacuzzi ou Alsthom sont
mondialement connues. L’Université d’Arkadelphia est devenue un important
centre d’études aérodynamiques et spatiales.
c)
Élection de Bill Clinton comme gouverneur puis Président
des États-Unis. Incomparable équilibreur de budget, Bill a donné un nouveau
souffle économique à l’Arkansas et au pays tout entier avant de voir ses
efforts réduits à néant par l’abyssale stupidité de George W. Bush.
Bibliothèque Bill Clinton à Little Rock
La Police :
Chaque état est divisé en départements
(appelés counties) et chaque département en cantons (precincts).
À la tête d’un canton, on trouve un Capitaine. À la tête du département, on
trouve un Shérif. Le Shérif est élu.
Au niveau de l’État, on trouve un
Directeur de la Police,
la plupart du temps un Colonel. Le Shérif coordonne les opérations de la Police des cantons. Le
Colonel coordonne les opérations des départements. Cette Police d’État a ses
subdivisions, bien entendu : brigade financière, patrouilles routières,
etc. Si plus d’un État est impliqué dans une enquête, cette dernière passe au
FBI. Il y a aussi des Gardes Champêtres (rangers) et l’équivalent des CRS, La Garde Nationale (National
Guard).
Bayous.
Le Mississipi, un peu comme le Mékong,
est un fleuve erratique et imprévisible. La pente, de Cairo à la Nouvelle Orléans
(3.000Km) est négligeable. Ce ne sont que méandres et anciens bras qui se
retrouvent isolés temporairement de l’énorme fleuve. Ces bras et plaines
inondées, ce sont les bayous. Y poussent des arbres qui ont les pieds dans
l’eau en permanence et, bien sûr, des roseaux de toutes sortes ; un
paradis pour les alligators, grenouilles, poissons-chats, serpents d’eau, castors, ragondins, tortues et
oiseaux de toutes sortes. Il y a même des daims qui, eux aussi, ont presque
toujours les pieds dans l’eau.
En plein bayou, la stèle qui commémore la vente de la Louisianne (l'Arkansas faisait partie de la Louisianne) par Napoléon. C'est à partir de cette stèle que le cadastrage de l'Arkansas a commencé.
En plein bayou, la stèle qui commémore la vente de la Louisianne (l'Arkansas faisait partie de la Louisianne) par Napoléon. C'est à partir de cette stèle que le cadastrage de l'Arkansas a commencé.
La santé.
C’est le gros point faible de cette
société et celui sur lequel les Européens s’attardent (je dirais plutôt se
vautrent) avec amours, délices et orgues. C’est en effet le seul avantage
indiscutable des Européens. Autrement, ils doivent se contenter de la seconde
place, et cela leur reste en travers de la gorge, d’où cette hargne systématique
et continue de la presse, de la radio et de la télé contre tout ce qui est
américain.
Un médecin doit emprunter environ €250,000 pour terminer ses études. À cela il faut ajouter une habitude bien ancrée dans le monde médical et qui consiste à établir des tarifs exorbitants : €80 pour une consultation par un généraliste, par exemple. Même chose pour les médicaments. L’assurance médicale est, par conséquent, très élevée. Pour un employé célibataire il faut compter €160 par mois, et €220 pour un couple avec un enfant. Pour un employeur ou un indépendant, cela monte à €400 et €800 respectivement. À New York, les indigents sont traités gratuitement à Bellevue Hospital. Dans les petites et moyennes villes, c’est plus compliqué. Il faut s’adresser à des institutions caritatives : églises, Rotary, Lions etc… Ceci dit, et malgré les points noirs de la géographie urbaine, comme Harlem, Watts, Pine Bluff ou Fresno, il y a, toutes proportions gardées, moins de SDF aux États-Unis qu’en France.
Un médecin doit emprunter environ €250,000 pour terminer ses études. À cela il faut ajouter une habitude bien ancrée dans le monde médical et qui consiste à établir des tarifs exorbitants : €80 pour une consultation par un généraliste, par exemple. Même chose pour les médicaments. L’assurance médicale est, par conséquent, très élevée. Pour un employé célibataire il faut compter €160 par mois, et €220 pour un couple avec un enfant. Pour un employeur ou un indépendant, cela monte à €400 et €800 respectivement. À New York, les indigents sont traités gratuitement à Bellevue Hospital. Dans les petites et moyennes villes, c’est plus compliqué. Il faut s’adresser à des institutions caritatives : églises, Rotary, Lions etc… Ceci dit, et malgré les points noirs de la géographie urbaine, comme Harlem, Watts, Pine Bluff ou Fresno, il y a, toutes proportions gardées, moins de SDF aux États-Unis qu’en France.
Bill Clinton a essayé de réformer le
système de santé. Il a échoué. Les réformes d’Obama sont compliquées, et elles
taxent lourdement ceux qui se trouvent à la limite entre le salaire minimum et
les classes moyennes.
Graffiti et vandalisme : aucun ! Les sites historiques comme la
stèle de la vente de la
Louisiane, le Vieux Moulin (dans lequel on entre comme dans
un moulin), le char d’assaut modèle 1961 posé au milieu de Burns Park, les
bancs publics etc… sont intacts, et cela malgré une absence totale de
surveillance.
Je me suis alors rendu compte à quel point cette observation
pouvait s’étendre à tout l’Arkansas. Lors de ma visite précédente, je m’étais
fait la même réflexion en visitant une ancienne fabrique de canne à sucre.
Entrée libre, aucun gardien, juste des panneaux explicatifs pour indiquer la
fonction des anciennes machines : aucune dégradation. Nous sommes revenus
du bayou en traversant un quartier soi-disant mal famé de Little Rock. J’ai
finalement repéré un graffiti sur un pont d’autoroute.
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