On est étonné de la victoire de
Donald Trump. Mais qui se cache derrière ce « on » ? Les media,
tout simplement. Les media français sont à la botte du gouvernement, car il les
subventionne ; ceux des États-Unis à la botte des cercles dirigeants des
grands groupes de presse.
Ces media n’ont pas dit leur
dernier mot : Trump, répètent-ils, est devenu le porte-parole des
travailleurs blancs ; et on vous jette l’adjectif « blanc » à
la figure comme si c’était une insulte, et comme si le travailleur blanc n’avait
pas le droit d’exprimer ses opinons, et encore moins de voter pour les soutenir.
Or (et cela les media de gauche, c’est-à-dire les media tout court) se gardent
bien de le préciser : la moitié des hispanisants de Floride ont voté
Trump. Beaucoup de travailleurs noirs en ont fait autant. Sans cela, Trump n’avait
aucune chance.
Les Mexicains, Cubains et
Colombiens de Floride, Texas et Nouveau Mexique qui ont voté Trump l’ont fait
car ils représentent l’ancienne génération d’immigrants (et il faut préciser d’immigrants
légaux). Pour la plupart, ils sont
venus aux États-Unis pour y travailler, gagner un salaire décent et fonder une
famille, avec pavillon de banlieue, petit jardin et chien bâtard. C’est cela le
rêve américain, et non pas, comme je l’ai si souvent lu dans la presse de
gauche, les paillettes, le clinquant et la célébrité. Ces immigrants
hispaniques n’ont pas vu d’un bon œil l’arrivée des clandestins. C’est un
problème que n’ont jamais connu les immigrants irlandais, italiens ou juifs,
mais que connaissent bien les immigrants russes.
Les media de gauche se laissent
rarement aller à débiter de gros mensonges (encore que… !). Ils préfèrent,
pour empoisonner les mentalités, se contenter de ne pas dire toute la vérité.
On dira donc, et on répètera ad nauseum, que Trump a attiré le vote des
travailleurs blancs. C’est vrai. Ce qu’on dit moins, c’est que Hillary Clinton
était à la merci de l’Arabie Saoudite et du Qatar : une pratique aussi
dangereuse que celle, pour un particulier, qui consisterait à accepter de l’argent
de la part d’une quelconque mafia. Tôt ou tard, il faut régler ses dettes.
En 1988, Margaret Thatcher avait
dit de Michael Gorbatchev : “Voilà un homme avec qui on peut s’entendre.” Trump
dit la même chose à propos de Vladimir Poutine, un homme certes extrêmement
retord, mais avec qui “on peut s’entendre”. Hillary, par contraste, a persuadé
Obama d’envoyer des tanks, des avions de combat et des « conseillers »
militaires aux frontières russes. Elle en est encore à l’époque où la menace
communiste pesait sur l‘Europe, et elle confond Russie et communisme. Certains
généraux américains ont déclaré que ce jeu de poker pourrait vraiment mener à
la troisième guerre mondiale.
À cela, certains de mes amis
britanniques ou américains me disent que l’attitude de Trump leur rappelle un
peu trop celle de Chamberlain et sa politique d’apaisement avec Hitler en 1939.
Ont-ils raison ? Faudra-t-il, une fois de plus, sacrifier l’Ukraine, la
Pologne et les États Baltes ? Je ne me risquerai pas à prédire l’avenir, car
cet avenir, dans un sens comme dans l’autre, est incertain et fragile. Nous
avançons dans le futur à reculons, comme disait Paul Valéry. Pour l’instant, je
suis mon instinct, et je me sens plus en sécurité avec Donald qu’avec Hillary.
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