L’Unité : un Paradigme pour les temps nouveaux
De Geneviève Lebouteux, Éditions Transition.
La première chose qui frappe dans
cette étude, c’est le sérieux de la recherche et de la documentation : une
rigueur digne d’une thèse de doctorat.
La deuxième : c’est que nous
sommes bien loin d’une thèse de doctorat. Le texte n’est pas émaillé de termes
psychosociologiques obscurs. Je ne veux pas dire par là que toutes les thèses
de doctorat soient indigestes. Certaines se lisent comme des romans d’espionnage.
Je pense à Semmelweis de
Louis-Ferdinand Céline, mais elles demeurent extrêmement rares. Ici, le style
est clair. Le choix des mots est guidé par le respect que tout essayiste doit
porter à un public non-spécialiste. Geneviève Lebouteux respecte ses lecteurs.
Elle ne les regarde jamais de haut.
Le thème est dans le titre :
l’unité. Il ne s’agit pas d’unité à l’intérieur d’un parti politique, mais de
ce qui nous unit à tout et à tous. Il y a encore quelques décennies, une étude
comme celle-ci aurait pu être qualifiée de purement philosophique, mais les
choses ont changé. C’est maintenant la recherche scientifique qui vient au
secours de la philosophie. En étudiant les fœtus et leur croissance dans l’utérus,
nous savions déjà que l’embryon humain passait par tous les stades de l’évolution,
à commencer par des branchies de poisson. Récemment, nous avons appris que nous
partageons notre héritage génétique avec absolument tous les aspects du vivant,
même un brin d’herbe, même une bactérie. Il s’ensuit que notre regard sur tout
ce qui vit doit évoluer en conséquence, surtout celui qui se porte sur d’autres
êtres humains.
Comme dans un bon roman policier,
je ne vais pas dévoiler comment Geneviève Lebouteux s’y prend pour nous convaincre,
ni quelles sont les grandes lignes de son argumentation, même si vous les avez
déjà devinées. Je vous laisse le plaisir de la découverte.
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