C’est toujours avec beaucoup de
plaisir que j’écoute et regarde les chroniques de Christian Combaz. À propos de
celle qu’il a consacrée aux loups, j’aimerais simplement ajouter que le
problème des loups hybrides n’est ni nouveau, ni limité à la France.
En Alaska, les habitants savent
bien que si on mélange un chien de traîneau et un loup, on court à la
catastrophe. En Russie, on a fait la même constatation en ce qui concerne les
hybrides loup-renard. Le renard, en effet, réagit essentiellement au mouvement.
Quand un renard entre dans un poulailler, il ne tuerait qu’une seule poule si
les autres ne s’affolaient pas ; même chose pour les moutons. Le loup qui,
comme le mentionne Combaz, se contente généralement de proies lentes, malades
ou âgées, se transforme en tueur en série s’il héberge des gènes de renard. La
même chose pour les chiens. “Il est gentil. Il ne ferait pas de mal à une
mouche” disent souvent les propriétaires de rottweilers, pit-bull terriers, ou
bergers allemands. C’est souvent vrai jusqu’au
moment où un gamin passe en courant devant eux. Là, l’instinct reprend le
dessus.
En Arkansas (et certainement
ailleurs, mais je parle de ce que je connais) on ne s’aventure pas seul dans
les massifs montagneux boisés, et on ne le fait que sous la protection de
bonnes armes à feu. Tenter le contraire serait suicidaire. Loups et ours ne
sont pas le problème dans ces collines : ils évitent la confrontation ; mais les meutes
de chiens redevenus sauvages attaquent systématiquement.
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