L’enfant métisse de Françoise Dubost-Luciani
Editions Amalthée
Un soupçon de La Bruyère, une
miette de Mme de Sévigné, deux grammes de Voltaire, une cuillerée de Pagnol, un
rien de Bill Bryson, une trace de Gerald Durrell, une graine d’Alphonse Allais,
puis 90% de Françoise Dubost-Luciani, et L’Enfant
métisse devient un petit chef d’œuvre.
L’ouvrage est divisé, non pas en
chapitres, mais en vignettes de deux à trois pages chacune. On les aborde comme
on le ferait avec des poèmes : une vignette à la fois. On résiste même à
la tentation d’en lire plusieurs, afin de mieux savourer celle que l’on vient
de terminer.
Il s’agit, en fait, d’une
autobiographie d’enfance durant les années de guerre. Les portraits et les
descriptions sont tellement clairs et prenants que j’ai eu l’impression de regarder
un écran en haute définition. Au pensionnat, les conditions d’hygiène font
frémir, et comme l’indique Françoise, vaudraient maintenant, à la directrice
une condamnation au tribunal, la fermeture de son établissement et sans doute
la prison.
Il y a beaucoup d’ironie, et même
d’ironie cinglante dans ce texte, mais jamais de haine. Remarquable, émouvant…
inoubliable !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire