samedi 27 juillet 2024

 

Guy de Maupassant est un auteur cruel. C’est l’auteur des vies ratées. La Parure, Une Vie, sont des récits déchirants car ils insistent sur le fait que notre seule et unique vie, ou du moins la seule dont nous ayons conscience, puisse être déterminée par une erreur de jeunesse ou la méchanceté de quelqu’un d’autre.

L’héroïne de La Parure n’est pas victime des circonstances : elle est victime de sa vanité ; une vanité purement gratuite. Elle a pris un risque pour rien car elle ne recherchait ni gain d’argent ni conquête sentimentale. Loi des conséquences : elle en a souffert toute sa vie. Son mari aussi.

L’héroïne de Une Vie souffre de l’égoïsme implacable de son père, puis de son mari et enfin de son fils.

Si l’on pouvait faire parler au hasard ces visages fermés et douloureux que l’on croise dans la rue, combien de vies brisées découvrirait-on ? Combien l’ont été par leur faute et combien par la faute des autres ?

Ma vie n’a pas été brisée. Elle a simplement été abîmée par les convictions religieuses de ma famille. Ce n’est pas la même chose. J’ai échappé à bien des accidents, bien des malchances qui auraient pu se révéler fatales. En Occident, certains parleraient de protection divine. En Orient on dirait Karma, c’est à dire l’ensemble des bénéfices et dettes accumulées lors de vies antérieures.

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