Depuis le temps que j’entendais
parler des romans érotiques de Régine, je me suis décidé à en acheter
un : Orage.
Si se mettre de la terre dans le
vagin, se faire défoncer le cul à en saigner, se faire appeler « salope »
et se donner à quatre demeurés puants, ivres et crasseux, c’est de l’érotisme,
alors je veux bien admettre que je suis complètement à côté de la plaque, et
que je n’ai aucun sens de l’érotisme.
Ce sentiment de rejet est d’autant
plus réel que je me hérisse intérieurement lorsque l’on qualifie mes romans d’érotiques.
En effet, un récit spécifiquement érotique n’a pour fin que celle de titiller
le lecteur. Tel n’a jamais été mon but. J’ai voulu créer et faire partager des
émotions ; or il se trouve que les rencontres, expériences, découvertes et
activités sexuelles sont particulièrement fertiles en émotions, et ce d’autant
plus que sexe et amitié, ou simplement affection, évoluent presque toujours vers
des sentiments amoureux, mais ce sont loin d’être les seules situations où les
émotions se développent. Mon ami Michel Salaün voit en moi l’écrivain de l’échec
et de la résilience, tant il est vrai que la vie est une succession de revers et
de succès. Ceux qui pensent que le bonheur c’est la lumière au bout du
tunnel se trompent : le bonheur, c’est la lumière entre deux tunnels. À
prendre ou à laisser…
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